Je ne supporte plus les mots,
les lettres, leurs vibrations, leurs échos.
Surtout ceux qui se répètent.
Ils se sont empilés, enregistrés
pour détruire le cerveau.
Plus d’équilibre, plus de repos.
Je ne supporte plus les mots,
les phrases, les accusations.
Surtout celles qui sont sans défaut.
Ils m’ont écrasé, malmené,
pour détruire le reste du cerveau.
Plus de bruit, que des maux.
Je ne supporte plus les mots.
Pour m’écarter, ils ont estimé,
surtout les chiffres, les euros.
Ils ont continué, persévéré,
pour récupérer le peu, qui reste.
Plus de famille, plus de photos.
Je vais utiliser les mots,
pour continuer à me soigner.
Leur envoyer le jugement,
qui ne leur est pas sans défaut.
Délaissant les pinceaux,
je recommence à zéro.
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